jeudi 22 octobre 2009

Le petit cancer du colon (épisode 1)

" Un petit cancer du colon ". On dirait le titre d'une chanson pour enfants. Mais Johnny ne chante pas de chanson pour enfants. Par contre il lui arrive de faire des interviews à TéléStar dans lesquelles il nous livre quelques détails sur ses récents projets avortés avec la Grande Faucheuse... Ni une ni deux, je file chez mamie pour boire le café et lire TéléStar en cachette. Et voilà ce que je découvre, la bouche encore pleine de biscuits au beurre :

Et c'est là, entre les programmes du dimanche et la recette de cuisine, que Johnny nous balance, comme si de rien, qu'il a eu un « petit cancer du côlon ». Quoi ! Un cancer ? Oh la la, mais c'est grave ça, et il va s'en sortir ? Ah bon il est guéri... mais il peut rechuter non ? Mais qui est l'insupportable Freddy ? Autant de questions qui m'assaillent à la lecture du magazine.

Évidemment, comme des milliers de fans affolés et un peu nosophobiques sur les bords, et comme l'aurait fait n'importe quel journaliste sérieux pour la rubrique people du Monde.fr, je me rue sur Wikipédia. C-a-n-c-e-r du c-o-l-o-n... ah voilà :


« CANCER DU COLON : "Le cancer du côlon se développe à partir de la muqueuse du « gros intestin » ou côlon. Dans 70% des cas, la tumeur se développe dans le sigmoïde (boucle située dans la fosse iliaque gauche). Les cancers du côlon et du rectum étant assez semblables, on les regroupe sous le terme de cancer colorectal. Il s'agit toujours d'une tumeur maligne ; adénocarcinome liebekunien, développé à partir de la muqueuse." »


Et pour ceux qui préfèrent les images...




Sur le Figaro.fr, c'est à la rubrique musique que l'on disserte sur l'adénocarcinome liebekunien de Johnny, choix rédactionnel discutable, mais après tout le "petit cancer" pourrait bien accoucher d'un grand tube (si ce n'est pas déjà fait. En 1977 Johnny chantait : "Ouais, mon âme cogne contre les murs Mon corps refuse de t'oublier Et mon ventre me fait crier"). Et qu'apprend-t-on dans l'article ? Que la star aurait subi cet été "une batterie d'examens à la demande de ses assureurs rendus frileux par le soudain décès de Michael Jackson." Business is business... J'ai le même problème avec ma vieille R5. Mais la question n'est pas là. Non la vraie question, celle qui nous fait parcourir frénétiquement tout ces articles merdiques et secs comme les gâteaux de mamie, avec la même inavouable perversité que les tordus qui ralentissent sur l'autoroute en passant près d'un accident pour voir du sang, c'est celle-là :

Bon mais alors il va mourir ou pas ? Réponse : Oui, sans doute, mais pas tout de suite. "Je rassure tout le monde, tout va bien maintenant" lâche-t-il finalement à Téléstar. "Ouf" répondent les fans, "Ooooh..." pensent tout bas les journalistes qui ont suivi l'affaire et qui devront attendre pour la pleine page en Une. Qu'on se le dise, il faudra plus qu'un petit cancer pour terrasser Johnny, lequel n'aura même pas perdu un cheveu de sa banane dans la bataille. Excuse-moi partenaire...

1 commentaires:

ClaireB a dit…

Les illustrations sont particulièrement réjouissantes !
(commentaire 1/3)

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