mercredi 25 novembre 2009

Johnny veut mourir !

"... en faisant l'amUur"

C'est du moins ce qu'il a déclaré sur Canal+ avec un petit sourire forcé au coin des lèvres (la boîte à question du 17 novembre), confirmant ainsi son incurable ringardise et me laissant quelque peu chocolat. Mourir en faisant l'amour, LUI ? Pour moi - c'est un avis personnel - Johnny doit mourir sur scène, devant les projecteurs, le cœur ouvert tout en couleurs en chantant jusqu'au bout : "Itsi Bitsi petit bikini".

Mais revenons à notre épectase (ah oui, pour les ignorants, l'épectase désigne un décès intervenu durant l'orgasme) puisque c'est l'ultime et pathétique volonté de notre papy-twist que de crever dans les bras d'une pouffiasse frigide pour avoir mal digéré un mélange Viagra/champagne/gaufres tièdes, après un diner à l'Elysée. Tout ça en dit long sur le rock français... (Tu me diras, Keith Richards a bien failli se tuer en tombant d'un cocotier)

Epectase donc, vraie grosse petite mort. Johnny serait-il tenté d'ajouter son nom à la short-list des épectasés célèbres, des illustres morts-en-couchant, fossoyés par derrière et autres coïts interrompus ? Une chose est sûre, la postérité garde une petite place pour ces braves combattants, tombés au champ du déshonneur.

Comment ne pas évoquer ici le plus célèbre "Pompé" (avec ou sans majuscule, c'est au choix) de l'histoire de la Troisième République, Félix Faure, qui expira dans les bras de sa maîtresse Marguerite Steinheil, à la grande joie des satyres de l'époque ? Moins connu peut-être est le sort du pape Paul II. Si la version officielle veut qu'il soit mort d'une "indigestion de melon" (mais peut-être était-ce une façon de parler), on raconte aussi que le Saint-Père le plus rock'n roll de l'Histoire aurait rendu l'âme en batifolant avec un jeune page... Décidément les papes ne sont pas en reste : le 8 décembre 1565, c'est Pie IV qui s'éteignait entre les reins de sa courtisane, Elvira Cagliari (rendons-à ces dames l'honneur que l'histoire apostolique leur refuse). On pensera aussi à David Carradine, qui nous a récemment laissé une interprétation "plus solitaire" de l'Epectase.

Enfin, y'a du niveau quoi. Mais Johnny est peut-être le mieux à même de relever le défi et de s'inscrire, une fois n'est pas coutume, dans la droite ligne de deux grands hommes d'église, lui, le blouson noir ! D'ailleurs si on prête un peu l'oreille aux paroles de la chanson qui passe en boucle sur ce blog, on se dit qu'il pourrait même y mettre les formes, dépasser ses glorieux ainés dans l'ardeur, et renvoyer se chaud-lapin de Pie IV à ses géraniums.

Adieu Miss Molly.


Une chanson de Dalida s'est cachée dans ce texte, pour tenter vainement d'en relever le niveau lexical... Sauras-tu la retrouver ?

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